Curieuse période décidément que celle qui, depuis la réforme du quinquennat subordonne les législatives à la présidentielle : en quelques semaines, on ne réinvente pas une campagne électorale. Et pourtant la teneur de la campagne des législatives dépend en grande partie du résultat de la présidentielle. Il convient donc que les militants soient particulièrement réactifs, informés, affûtés pour relancer la machine après de longs mois d’une campagne riche, stimulante, dynamique certes, mais ô combien exténuante aussi. En page 2, vous pourrez lire les impressions de campagne recueillies auprès de militants-candidats de chaque circonscription.
Heureusement que le Front de gauche avait, il y a un an, programmé ces deux campagnes comme jumelles : nos candidates aux législatives devaient aussi être les premières animatrices de la campagne présidentielle. Quel les trois camarades candidates du parti soient donc ici saluées d’avoir pleinement joué ce rôle depuis octobre dernier. Chacun sait qu’en Eure-et-Loir ce n’est jamais un long fleuve tranquille !
Pourtant cette fois-ci, les bons résultats de la présidentielle (21000 voix, 9% dans l’ensemble du département ; et jusqu’à 10 -12% dans les zones urbaines) nous donnent à la fois de nouveaux espoirs et de nouvelles responsabilités. Confirmer le résultat de JL Mélenchon, et l’amplifier ne se fera pas automatiquement. Il faudra aller le chercher, ce résultat qui mettra le Front de gauche, et en son sein les candidates du parti, en situation de peser dans la vie politique du département, et cela dès les prochaines semaines. Oui il faut virer la droite, oui il faut une véritable alternative par la gauche à toute politique d’austérité. Oui il faudra encore bien des luttes et des mobilisations populaires pour ramener la retraite à 60 ans à taux plein pour tous, pour hausser le SMIC à 1700 €, pour donner de nouveaux droites aux salariés, pour que leurs entreprises ne délocalisent pas en les laissant sur le carreau… Et ces luttes seront plus confiantes et plus efficaces si les salariés savent pouvoir compter sur un groupe fort du Front de gauche à l’Assemblée, porté par des millions de voix.
Certes un nouveau gouvernement travaille déjà, et on ressent un réel soulagement de ne plus subir une provocation permanente. Mais rien n’indique pourtant que les défis opposés à l’Europe et à la France soient vraiment mesurés. Or rien ne serait pire qu’un échec de « la gauche », auquel nous serions, que nous le voulions ou non, plus ou moins associés. Le retour du bâton de droite et d’extrême-droite serait terrible. Comment faire réussir la gauche, comment pousser une nouvelle majorité à changer vraiment la donne, alors même que le PS ne semble pas prêt à entendre les propositions de l’Humain d’abord, notre programme ? C’est LA question des semaines à venir, qu’une conférence nationale abordera dès le lendemain du 2e tour de juin.
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